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400 militants islamistes «se font la belle». (Gang Bang à Abou Ghraib?)

Les talibans pakistanais ont revendiqué cette opération spectaculaire. Elle intervient après une courte période d’accalmie sur le front des attentats au Pakistan.

En libérant, dans la nuit de samedi à dimanche, quelque 400 prisonniers, les talibans pakistanais viennent de mettre un terme à ce qui ressemblait presque à une trêve. Un acte spectaculaire qui ne manquera pas de plonger une fois encore dans l’embarras les forces de sécurité pakistanaises, voire le gouvernement d’Islamabad.

Civils et militaires se flattent d’avoir cassé les reins aux rebelles islamistes. Depuis quelques semaines il est vrai, les attentats s’étaient faits plus rares au Pakistan. La grande évasion de ce dimanche pourrait marquer un retour en force du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP, le Mouvement des talibans du Pakistan) au Pakistan, mais aussi en Afghanistan, où il travaille main dans la main avec les talibans afghans et al-Qaida. La nébuleuse terroriste trouve refuge dans les Zones tribales pakistanaises, frontalières de l’Afghanistan.

Il était environ 1 heure du matin lorsque plus de 150 militants armés jusqu’aux dents ont donné l’assaut contre un centre de détention à Bannu, au nord-ouest du pays, non loin des Zones tribales de Khyber et d’Orakzai. Tirs de grenades au lance-roquettes, fusillades en rafales à la kalachnikov… À en croire plusieurs témoins, l’arsenal des assaillants était impressionnant. Surtout, ils étaient plus nombreux que les gardiens. «Il y a eu de très fortes explosions ; une partie du plafond s’est effondrée. Puis, il y a eu des échanges de tirs nourris. Nous ne savions pas ce qui se passait», a raconté par téléphone à Reuters Malik Nazeef, un prisonnier.

Sur près de mille détenus que comptait la prison de Bannu, 384 se sont fait la belle. La plupart de ceux qui se sont évadés sont des militants islamistes, ont reconnu les autorités provinciales. Précisant qu’une «vingtaine d’entre eux étaient très dangereux». On apprenait un peu plus tard que l’un des fuyards était Adnan Rasheed, l’ancien officier qui avait participé à une tentative d’attentat contre le général-président Pervez Musharraf, fin 2008.
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