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La zone euro risque de s’enfoncer dans la récession au 4e trimestre

La zone euro risque de s’enfoncer dans la récession au quatrième trimestre, a averti mercredi le cabinet Markit qui publie l’indice PMI, après avoir mis en évidence que l’activité du secteur privé s’est de nouveau contractée en octobre dans les pays de l’Union monétaire.
L’indice PMI composite s’est inscrit à 45,7 contre 46,1 en septembre, selon une seconde estimation publiée mercredi.

C’est un peu moins bon que lors de la précédente estimation, à 45,8.
Lorsque l’indice PMI dépasse 50 points, cela signifie que l’activité progresse, tandis qu’elle se contracte s’il est inférieur à ce seuil.
Signe inquiétant, l’activité ne progresse dans aucune des quatre principales économies de la zone euro, particulièrement en Espagne (41,5), en France (43,5) et en Italie (45,6), où les indices PMI sont à des niveaux très bas.
La tendance sur un mois dans ces trois pays marque toutefois une légère amélioration avec un ralentissement de la contraction.
En Allemagne, « le recul de l’activité est en comparaison moins sévère mais s’accélère par rapport au mois dernier », note Markit. Le PMI allemand s’est établi à 47,7.
« Le malaise économique reste général (…) Le renforcement de la contraction outre-Rhin est une nouvelle particulièrement décevante lorsque l’on sait le rôle qu’une Allemagne économiquement solide, et donc capable de stimuler la croissance des pays voisins, pourrait jouer dans la zone de la monnaie unique », estime Rob Dobson, chef économiste pour Markit.
Parmi les pays sur lesquels porte l’enquête, le seul à tirer son épingle du jeu est l’Irlande avec un indice à 55,5, au plus haut depuis 20 mois.
Dans l’ensemble, ces données sont conformes à une baisse trimestrielle de l’ordre de 0,5% dans la zone euro et se traduisent par un nouveau recul de l’emploi, avec des effectifs décroissant dans les quatre principales économies, et une diminution du volume des nouvelles affaires.
Publié dans le même temps, le PMI dans les services est à son plus bas niveau depuis juillet 2009, se repliant de 46,1 en septembre à 46,0 en octobre.

via Le Parisien

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Chypre chute de trois chez S&P

Une Chypriote présente un euro frappé de l’emblème de Chypre, le 31 décembre 2007 à Nicosie.

L’agence de notation Standard and Poor’s (SP) a enfoncé encore un peu plus mercredi la note de la dette de Chypre en catégorie spéculative, en l’abaissant de trois crans de « BB » à « B », critiquant l’« inaction » du gouvernement et le retard de l’aide internationale.

Pour justifier sa décision qui intervient moins de deux mois après sa précédente dégradation, S&P met en avant le fait que « le gouvernement n’a pas encore négocié un plan de sauvetage, tandis que les risques externes et budgétaires ont augmenté ».

« Nous pensons que des considérations électorales en vue de l’élection présidentielle prévue pour février 2013 ont contribuée à cette inertie politique », souligne l’agence de notation.

« Cela intervient dans une crise bancaire sévère, en partie déclenchée par l’implication des banques chypriotes dans la restructuration de la dette grecque début 2012, mais aggravée par la détérioration des portefeuilles de prêt des banques nationales et l’inaction budgétaire du gouvernement », critique S&P. La perspective de la note reste négative, ce qui signifie que S&P pourrait rapidement la détériorer de nouveau.

La semaine dernière, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso et la zone euro ont appelé Chypre à parvenir rapidement à un accord sur le plan de sauvetage financier proposé par la troïka (UE, FMI, BCE) pour renflouer son économie.

Le ministre chypriote des Finances Vassos Shiarly a indiqué mercredi que son pays pourrait recevoir une visite de la troïka dès la semaine prochaine, pour négocier les termes d’un plan de sauvetage de l’économie de l’île.

AFP via Les Echos

La Russie survivra à la débâcle économique mondiale

« Le point sur l’économie de la Russie » tel est le titre d’un bref descriptif de l’économie russe donné par l’économiste français éminent Jacques Sapir.

On y lit entre autres :

« Après deux années où le taux de croissance a été supérieur à 4,5%, elle devrait réaliser entre 3,7% et 3,9% en 2012. Les performances macroéconomiques ont été bonnes, et le redémarrage de l’investissement soutenu. La croissance de la consommation est aussi restée forte, soutenue en particulier par les dépenses sociales mais avec également un accès au crédit des ménages qui a été favorisé par la politique de la Banque Centrale. Le taux de chômage a ainsi reculé à un niveau historiquement bas (5,2% en août 2012).

Mais, le maintien de sorties importantes de capitaux et la dépendance importante des banques à la politique de la Banque Centrale pourraient être des facteurs limitant la croissance à l’avenir. Surtout, la question du modèle de croissance de la Russie reste toujours posée. Avec la récession qui se développe aujourd’hui dans la zone Euro et qui menace de durer, mais aussi avec les craintes que l’on peut avoir sur la croissance chinoise dont le taux est historiquement faible, et le plus bas depuis 11 ans, les exportations de matières premières auront du mal à progresser en 2013 ». Fin de citation.

Cependant la situation de l’économie russe n’est pas vue de la même façon de l’intérieur de la Russie. Mikhaïl Deliaghine, docteur ès sciences économiques, directeur de l’Institut des problèmes de globalisation, dénonce sur les pages de la très populaire revue « Odnako » les agissements d’une partie de la bureaucratie russe. Selon ses prévisions, qui coïncident parfaitement avec celles de Jacques Sapir, le monde entier, occidental aussi bien qu’oriental, serait sur le point de plonger dans les profondeurs abyssales d’une indicible crise économique. Selon Deliaghine, la crise des années 20 à côté n’est qu’un jeu à la maternelle. Et l’auteur d’invectiver les fonctionnaires qui au lieu de s’activer au développement de l’économie russe préfèrent engranger les recettes du budget dans les Fonds en devises étrangères en corrélation avec les banques occidentales. On peut dire que les paroles de l’économiste ne sont pas dépourvues de sens à une seule différence près : il est inutile de prêcher la bonne parole aux Russes et les appeler à ne pas calculer les dépenses de l’Etat en fonction de la cote du pétrole à la Bourse de l’année prochaine. Ce serait de la peine perdue ! Les Russes ont besoin de développer leur économie et ils la développent à cors et à cris et peut être parfois de façon maladroite. C’est vrai que la Russie n’arrive pas à se défaire de la crasse des bureaucrates corrompus qui la souillent avec leurs manœuvres adipeuses. Mais, ceci dit, le budget reste toujours au positif. Et l’on sait pourquoi. Parce que l’économie russe a tout de même démarré et que les usines et fabriques occidentales s’installent de plus en plus au pays. Parce que l’espace et la vente d’armements marchent de tonnerre et que la commande militaire remplit le carnet de la production.

Cependant le point en commun entre les deux analyses – celle de Sapir et celle de Deliaghine, est plus que visible. Comme on le sait l’économiste français reste un partisan des plus fervents de la séparation de la France avec l’euro. Le russe Deliaghine appelle contre vents et marrées à créer son propre rythme de développement ce que Jacques Sapir d’ailleurs a déjà proposé à maintes reprises pour la Russie. Le docteur russe insiste sur la nécessité d’en découdre avec les crédits occidentaux ce qui, de nouveau, le rapproche encore d’un cran de la position du Français. Autrement dit, les grands esprits se rencontrent et l’économiste moscovite semble avoir concerté ses violons avec l’analyste parisien. Du point de vue de la science académique une telle convergence non voulue d’opinions des deux professionnels est la preuve même de l’objectivité de la conclusion à moins qu’ils ne se trompent tous les deux, bien sûr. Chose peu probable tout de même !

Tout cela m’avance à tirer la conclusion suivante. Le monde avoisine un gouffre insondable de la fin de l’époque capitaliste. Ce décès se fera en douleur et générerait des crises à répétition dans tous les pays du globe terrestre. Paradoxalement les mieux protégés seraient les pays non alignés comme la Russie qui n’est pas encore définitivement arrimée à l’économie occidentale bien qu’elle en paye souvent les pots cassés. Les pays du Tiers Monde souffriront infiniment, car ils dépendent corps et âme de leurs patrons développés. La Chine, elle, a copié plus ou moins la crise immobilière américaine avec toutes les conséquences néfastes pour son économie. En plus la réduction des commandes des pays développés frapperont de plein fouet les travailleurs chinois. Un autre point important : une démographie monstrueuse ne laisserait pas à la Chine une très grande marge de manœuvre. Reste la Russie qui garde encore, selon Sapir et Deliaghine en tout cas, le droit à un choix libre et souverain.

De façon tout à fait étonnante, quand bien même la bureaucratie russe choisirait la voie par inertie en se référant à l’exemple occidental, que cela ne changerait pas grand-chose. Par son territoire, son potentiel intellectuel et militaire, sa splendide isolation dans la partie septenrionnale de l’Europe et de l’Asie, la Russie est condamnée à rester debout. Le monde aura toujours besoin du gaz et du pétrole pour se chauffer. Et les Russe maîtrisent toutes les grandes branches de l’industrie moderne et excellent en de nombreuses matières y compris l’aéronautique et l’espace. Donc nonobstant les pronostics lugubres du scientifique russe, ce pays pourrait devenir une nouvelle terre promise pour les rescapés de la crise. La France ferait très bien de s’aligner sur Moscou.

La Voix de la Russie

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Dessin de Willette – Marianne et l’Ours du Nord – l’Alliance Franco-Russe – 1893

L’Islande nargue l’Europe grâce à une méthode inverse de celle suivie dans la zone euro

Le 6 octobre 2008, les trois grandes banques islandaises faisaient faillite, provoquant une grave crise dans ce petit pays. Mais à présent, l’économie va beaucoup mieux grâce à une méthode inverse de celle suivie dans la zone euro.

Voici quatre ans, le 6 octobre 2008, le premier ministre islandais d’alors, Geir Haarde, provoque une onde de choc sur ce petit pays de 320.000 habitants. Trois semaines après la faillite de Lehman Brothers, il annonce que les trois grandes banques du pays, Kaupthing, Glitnir et Landsbanki, sont désormais incapables de faire face à leurs engagements. L’île nordique entre alors dans une des crises économiques les plus sévères de son histoire.

Un pays redressé

Quatre ans plus tard, l’économie islandaise affiche de nouveau une santé des plus robustes. Le PIB, qui avait reculé de 6,6% en 2009 et de 4% en 2010, devrait croître de 2,1% cette année, bien plus que le niveau de la plupart des pays européens. Le déficit budgétaire, de 13,5% du PIB en 2008 devrait être équilibré l’an prochain. Le chômage, qui était monté à près de 8% de la population active en 2010 devrait redescendre en 2013 à près de 5%. Enfin, le prêt d’urgence du FMI, de 2,1 milliards d’euros a été remboursé en avance.

Pas de pitié pour les banques et les créanciers

Comment l’Islande a-t-elle réalisée ce «miracle»? En suivant, il faut bien le dire, le chemin inverse de celui où s’est engagée la zone euro depuis 2010. Première clé du succès islandais : Reykjavik n’a «jamais essayé de sauver ses banques», comme le remarquait récemment le ministre de l’Industrie, Steingrimur Sigfusson au quotidien allemand FAZ. Les trois géants bancaires, dont les bilans cumulés étaient 10 fois supérieurs au PIB du pays, n’ont pas été recapitalisés. Les créanciers étrangers ont été mis à contribution d’emblée. Reykjavik n’a jamais tenté de sauver leur mise, comme cela a été le cas pour les créanciers islandais. Ainsi, il n’y a pas eu, comme en Espagne, de transfert du risque bancaire vers les finances publiques.

Une dévaluation réussie

Mais la vraie raison du succès islandais, c’est la dévaluation de la couronne qui a atteint jusqu’à 70%. Certes, cette baisse de la monnaie dans une économie si dépendante de l’étranger a provoqué une inflation qui a frôlé les 18% en rythme annuel au cours de l’année 2009 (elle atteint encore 4,3%). Il a fallu ralentir la hausse des salaires en 2009 et 2010. Mais cette baisse de la monnaie nationale a permis aux «parties saines» de l’économie nationale de profiter à plein de la reprise de l’économie mondiale. Ces parties saines sont principalement la pêche et le tourisme (le nombre de touristes est en hausse de 16% sur un an en 2012). Deux éléments qui ont permis au pays de bénéficier d’un fort et constant excédent courant. Au final, cet argent réinvesti dans l’économie nationale a créé un cercle vertueux en relançant les investissements.

Mécontentement

L’histoire du redressement islandais n’est certes pas un conte de fées. La population a été traumatisée par l’apparition d’une pauvreté et d’une précarité jusqu’ici inconnues. Reykjavik a fortement augmenté ses impôts, notamment sur les entrepreneurs, comme nul autre pays d’Europe depuis 2008. Du reste, le gouvernement social-démocrate qui avait déboulonné les conservateurs en 2009 après la crise est aujourd’hui au plus bas dans les sondages. Le pays est également très divisé sur la question de l’adhésion à l’UE et l’adoption de l’euro, vantée récemment par la banque centrale. Il est vrai que cette perspective, attractive voici quatre ans, l’est beaucoup moins aujourd’hui.

Un modèle?

L’Islande peut-elle être un modèle? Difficilement. La taille du pays rend la transposition de cette expérience difficile. Mais elle montre que la voie européenne qui consiste à se préoccuper d’abord des intérêts des créanciers et des banques n’est pas sans alternative. De même, elle prouve qu’il peut y avoir des expériences de dévaluations réussies, alors que l’on prétend que toute sortie de l’euro provoquerait la ruine des pays concernés.

La Tribune

La zone euro se prépare au retrait de la Grèce

Ce n’est plus une question de si, c’est une question de quand.

Grèce - euro

Reuters rapporte que les responsables des banques centrales européennes travaillent sur un plan de contingence qui prévoit le retrait à court terme de la Grèce de la zone euro.

Sans un autre sauvetage financier, la Grèce manquera de fonds d’ici deux mois. Toutefois, le pays refuse de se plier aux mesures d’austérité qui sont assorties aux infusions de capital.

http://lesnews.ca/politique/14578-la-zone-euro-se-prepare-au-retrait-de-la-grece

 

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Les Etats de la zone euro priés d’étudier une sortie de la Grèce

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Vent de panique et fuite des capitaux en Grèce et en Espagne

Le scénario du pire pour la zone euro serait en train de devenir réalité : le bank run, la panique bancaire, touche désormais de plein fouet la Grèce et semble s’étendre à l’Espagne.

Les Grecs auraient retiré entre 2,5 et 3 milliards d’euros de leurs comptes en banque depuis les élections du 6 mai, avec un pic à 800 millions d’euros pour la seule journée du lundi 14 mai. Depuis 2009, ce sont en moyenne 2,5 milliards d’euros qui ont quitté le pays chaque mois. Pragmatiques, les investisseurs se préparent eux aussi à une sortie de la Grèce de la zone euro. Les grands acteurs financiers de la City, comme Barclays ou HSBC, ont déjà adapté leurs systèmes informatiques à un retour de la drachme.

En Espagne, la principale inquiétude porte sur la fragilité du système bancaire. L’agence américaine de notation financière Moody’s a dégradé, jeudi 17 mai, la note de seize banques. Certains établissements sont désormais rangés dans la catégorie des obligations pourries. Au-delà, c’est toute la péninsule qui fait face à la défiance des investisseurs. Les taux d’emprunt de la dette souveraine ont dépassé 6 %. Un niveau insoutenable pour l’Espagne.

http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2012/05/18/vent-de-panique-et-fuite-des-capitaux-en-grece-et-en-espagne_1703794_3208.html?xtmc=panique&xtcr=4

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Marine Le Pen: Leve le voile sur son programme économique

Pouvoir d’achat, emploi, fiscalité, dette, Europe… L’Expansions.com détaille le programme économique de la candidate du Front national à l’élection présidentielle.

Sa position sur la dette

Elle veut réduire la dette de 50% à l’horizon 2025 – celle-ci doit donc passer de plus de 1700 milliards d’euros aujourd’hui à 850 milliards d’ici quinze ans. Pour cela, Marine Le Pen compte autoriser l’Etat à emprunter à coût nul auprès de la Banque de France, à hauteur de 100 milliards d’euros par an. Cela lui permettra de rembourser les créanciers privés – les marchés – sans alourdir le fardeau de la dette. Cela s’appelle faire marcher la planche à billets. Au risque de finir par émettre de la monnaie de singe.

Et pour l’Europe

Pour Marine Le Pen, sortir de l’euro ne signifie pas nécessairement sortir de l’Europe, même si elle ne veut plus que la France verse un centime au budget de l’UE. Et bien sûr, elle entend sortir la France de Schengen pour retrouver la souveraineté des frontières. En résumé, la seule utilité de l’Europe pour la candidate FN, c’est dans le cadre de projets stratégiques industriels, basés sur le volontariat.

Sa mesure la plus clivante

La sortie de l’euro. La candidate frontiste se délecte des déboires actuels de la zone euro, engluée dans la crise de la dette, et fustige l’aide financière à la Grèce. Pour elle, la France n’a d’autre alternative pour se redresser que de sortir de la zone euro et de rétablir le franc. Cela rapporterait, selon ses calculs, quelque 160 milliards d’euros.

Suite sur L’Expansion.com

(Ndlr : Vous pouvez aussi retrouver le programme économique des autres candidats à l’élection présidentielle 2012 sur le même site.)

Le Portugal peut-il être victime d’un scénario à la grecque ?

Les marchés craignent toujours un scénario catastrophe pour le Portugal. Si les objectifs à court terme sur le déficit public ont dépassé les attentes de la Troïka, le risque de dérapage budgétaire est toujours présent et le pays pourrait nécessiter d’autres mesures d’austérité.

Plein de bonnes raisons nous poussent à penser que l’Europe va mieux. Les Etats tout d’abord connaissent moins de difficultés à placer leur dette et ceci malgré la baisse des notations du FESF (Fonds Européen de la Stabilité Financière), et de la France. Les primes de financement à 10 ans ont elles aussi reflué. L’Italie emprunte désormais à des taux raisonnables et l’Espagne paie encore moins chers ses emprunts.

On peut dire que la gouvernance dans la zone euro a amélioré les choses mais c’est surtout de la BCE que vient cette sortie de crise : outre le fait qu’elle sécurise les financements, elle recrée surtout une incitation à détenir la dette des Etats grâce à son programme non conventionnel de LTRO à 3 ans (Long Term Financing Operations) à 1%. Les marchés financiers eux, se portent de mieux en mieux malgré les menaces des agences de notation.

Pourtant des signes avant-coureur peuvent inquiéter, et la récente mise en défaut de la Grèce par l’ISDA ne vient pas arranger les choses : Doit-on s’inquiéter réellement de tout cela jusqu’à croire que le Portugal sera la prochaine Grèce ? En effet, malgré des avancées certaines en Europe (le nouveau traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union européenne), les rendements portugais ont atteint de nouveaux records, en avoisinant constamment en ce moment les 14%. Depuis l’abaissement de la note souveraine portugaise au rang d’investissement spéculatif « lixo », en portugais, c’est-à-dire « poubelle », les marchés, bien qu’ayant intégré dans les cours de bourse la plupart des plans d’aide financière et des difficultés de la coopération en Europe, craignent toujours un scénario à la Grecque pour le Portugal qui serait contraint de solliciter une nouvelle fois l’aide internationale. C’est pourquoi les rendements à 10 ans ne cessent de se tendre et dans ces conditions, les CDS sur le Portugal atteignent eux aussi des niveaux record.

Pourtant le Portugal sous assistance financière depuis mai 2011 diffère en de nombreux points de la Grèce. Il y a d’abord ses efforts dans la consolidation budgétaire qui apporte des résultats tangibles. Après 9,8% du PIB en 2010, le déficit public est retombé à près de 4% en 2011, soit mieux que l’objectif assigné par la Troïka. Cette amélioration résulte d’un transfert exceptionnel en provenance des fonds de pension du secteur bancaire. Elle ne sera donc pas reconduite en 2012.

Et malgré tout cela, il semble que la situation économique du Portugal s’aggrave avec une contraction du PIB d’environ 5% en 2012, contre 3% selon les prévisions officielles après déjà un repli de 2% en 2011. Il y a donc il faut le dire, un risque de dérapage budgétaire, qui nécessitera un autre round d’austérité qui pèserait sur la croissance. Nous voilà au cœur du paradoxe de Zénon…

http://www.atlantico.fr/decryptage/portugal-victime-scenario-grecque-deficit-public-austerite-pascal-lima-311102.html

Olivier Delamarche : « Là où la Troïka passe, l’économie trépasse ! »

21 février 2012 Laisser un commentaire

Olivier Delamarche réagit au plan d’asphyxie européen décidé ce matin à 4h par l’Union européenne pour le pseudo sauvetage de la Grèce.

Au sujet de savoir si la Grèce va éviter une sortie de la zone euro, il répond clairement : « Ah non surement pas ! il n’y a rien de réglé, c’est reculer pour mieux sauter, c’est tout. Mais, au passage, ça nous aura coûté 130 milliards de plus ! »

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Olivier Delamarche (BFM Business) dénonce « un problème d’insolvabilité mondiale »

14 février 2012 Laisser un commentaire

Dans la chronique hebdomadaire sur BFM Business, Olivier Delamarche, associé gérant chez Platinium Gestion, traite des dettes des États de la zone euro qui se creusent ainsi que celle du Japon qui approche les 300 % du PIB.

« Ce qui est assez drôle c’est de voir la notation du Japon ! C’est double AA-. Ça veut dire, j’investis au Japon, je suis sûr que je vais revoir mes sous. Or, s’il y a une certitude absolue, c’est qu’il y aura un défaut de paiement sur la dette japonaise. Ils ne peuvent pas rembourser, ce n’est pas possible ! Quand vous êtes à 250 % ça vous plombe votre croissance, ça fait 25 ans qu’ils n’ont pas de croissance du PIB . »

[…]

« Vous regardez le PIB japonais, il y a 25 ans et le PIB japonais aujourd’hui, c’est la même chose. Donc, ça veut dire que vous avez créé une montagne de dettes ! »

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