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Archive for the ‘Techno’ Category

Djihad 2.0

Il y a quelques semaines, le Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) de la gendarmerie nationale identifiait deux applications pour iPhone développées par les informaticiens de l’organisation État islamique. Une note confidentielle de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) évoque aujourd’hui l’existence d’une « cellule d’assistance informatique » pour les cyberdjihadistes.

Découverte dans le cadre des investigations menées après les attentats du 13 novembre par les services d’espionnage français, cette hotline serait disponible 24 heures sur 24 et animée par « des experts informatiques titulaires de diplômes universitaires », selon la note. Elle confirme ce que Le Point.fr révélait dès le 18 novembre : à savoir que Daech a mis en place des « cyberbataillons » susceptibles de commettre des attentats numériques.

 

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Des communications de plus en plus cryptées

La hotline de l’État islamique délivrerait des conseils notamment pour « crypter les messages et sécuriser les communications », expliquait, lundi 18 janvier, François Paget, secrétaire adjoint du Club de la sécurité de l’information français (Clusif), au micro de Damien Delseny, journaliste de RTL.

Le document des services de renseignement, dont l’existence a été révélée à l’antenne de RTL, révèle également la création d’un compte Twitter « islamicstate technical » qui formerait à l’utilisation des messageries Telegram et Threema, deux outils permettant de déjouer la surveillance des télécommunications mise en place par les autorités occidentales. Ce dispositif serait complété par des blogs offrant des tutoriels et des cours à distance.

Les contre-mesures mises en place par ces cyberdjihadistes pour éviter d’être écoutés par les services de renseignements européens et américains semblent particulièrement efficaces. « Il faut être clair, à partir du moment où le cryptage est réalisé correctement de bout en bout, il n’y a pas de parade. Même avec les super-ordinateurs que les uns ou les autres peuvent avoir, on est aujourd’hui sur des logiciels qui utilisent des cryptages importants et le décryptage de ces messages s’avère impossible », témoigne François Paget.

Le Dark Web au service du djihad

« Pour communiquer, les membres de l’État islamique recourent à des systèmes de plus en plus perfectionnés », confirme Nicolas Duvinage, colonel de gendarmerie responsable de l’équipe du Centre de lutte contre les criminalités numériques. Ses services ont retrouvé la trace d’échanges codés entre djihadistes, via des forums de discussion intégrés à des jeux en ligne. Ils explorent également le Dark Web (le réseau souterrain du Web mondial, NDLR), largement investi par des réseaux criminels et terroristes et où se réalisent parfois des échanges de « bons procédés » entre ces deux « milieux ».

Reste que, si les autorités françaises traquent sans relâche les activistes de l’État islamique « online », elles se heurtent parfois au manque de coopération de certaines entreprises du Web. Comme les propriétaires américains du site archive.org qui hébergent de nombreux comptes « terroristes »… et se refusent à transmettre toute information sur leurs détenteurs. « Non seulement ils ne coopèrent pas, mais en plus les responsables de ce site informent les djihadistes de nos démarches », dénonce le colonel Duvinage.

 

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2 000 lycéens de Compiègne évacués en raison de menaces sur Internet

Un lycée de Compiègne (Oise) a été évacué, lundi 11 janvier, à la suite d’une menace à la bombe diffusée sur Internet. Selon la préfecture, les 2 000 élèves du lycée Mireille-Grenet, à environ 1 km du centre-ville, ont été évacués « dans le calme »
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Un message publié dans la nuit de dimanche à lundi sur un forum du site jeuxvideos.com avait été signalé auprès de Pharos, la plate-forme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements du ministère de l’intérieur consacrée aux contenus illicites. Le texte, posté par un lycéen disant être en terminale, a été publié sous le pseudonyme « FrenchJihad93-6 ». L’auteur du message y écrit avoir « trouvé réconfort en dieu » et qu’il a « préparé quelques petites bombes radiocommandées ».

La police a procédé à des fouilles dans le lycée et dans son internat, mais n’y a rien trouvé. Une enquête a été ouverte pour retrouver l’auteur de cette menace selon la préfecture.

Les élèves et le personnel ont été dans un premier temps transférés devant une salle municipale à une centaine de mètres de ce lycée mixte (général, professionnel et technologique). Le quartier a été circonscrit et les accès à l’établissement interdits, puis rouverts à la circulation, peu avant 13 heures.

La plupart des élèves sont rentrés chez eux, seuls une cinquantaine d’entre eux se trouvait encore à proximité de l’établissement peu avant midi, où le personnel a été autorisé à récupérer ses voitures.

Source

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(Ndlr : Mytho! )

La robotisation du combat en Syrie

La robotisation du champ de bataille est une réalité avec laquelle les stratèges doivent désormais compter. Les grandes nations s’engagent aujourd’hui dans de nombreux programmes militaires de recherche et développement de drones armés aériens, navals et terrestres. En tant que leader de cette course à l’intelligence artificielle, les États-Unis ont intégré au sein même de leur doctrine de défense l’utilisation de drones de combat, notamment dans la guerre qu’ils mènent contre le terrorisme. Ils ne sont plus les seuls à s’orienter vers la robotisation des systèmes d’armes, rejoints en cela par la Russie et la Chine.

La Russie, omniprésente sur la scène géopolitique mondiale, vient d’affirmer sa volonté de moderniser et de robotiser à court terme l’essentiel de son armement. La Chine a choisi la même orientation. Cette tendance mondiale concerne en fait toutes les forces armées, y compris celles de petites armées irrégulières, de groupes rebelles ou terroristes. Chacune de ces forces cherche logiquement à tirer profit des avantages tactiques et stratégiques que peut fournir le robot combattant, à commencer par « l’économie du sang ».

[…]

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Voiture VBIED pilotée a distance développée par l’EI

La tendance à la robotisation des systèmes d’armes s’applique également à des armées irrégulières et à des groupes terroristes. Début janvier 2016, c’est une vidéo saisie sur l’ordinateur d’un combattant de l’État Islamique qui a montré qu’un groupe de techniciens de l’EI cherchait à construire des voitures pilotées à distance afin de les transformer en bombes téléguidées (VBIED vehicle-borne improvised explosive device) et commettre des attentats sans le sacrifice du conducteur. La vidéo montrait le contrôle à distance de la direction et des commandes de la voiture, à la manière d’une Google Car. Les techniciens avaient également prévu la construction d’un mannequin chauffé à la température humaine afin de passer les contrôles thermiques…

Article dans son intégralité ici

Catégories :Actualités, International, Techno

Microsoft refuse de se plier à une demande de données de la justice américaine

Microsoft s’oppose à une décision de la justice américaine qui lui demande de remettre des données stockées sur un de ses serveurs basé à l’étranger.

Cette manoeuvre du géant de l’informatique va permettre de voir jusqu’où peut s’étendre la loi américaine en la matière. (…)

Cette affaire intervient alors que les programmes de surveillance américains mis au jour il y a un an par les révélations d’Edward Snowden ont fait naître beaucoup de méfiance sur ces sujets. (…)

L’opérateur Verizon a apporté son soutien à Microsoft: « Si Verizon se plie aux demandes légales du gouvernement quand il veut obtenir des informations, cette demande extraordinaire soulève ici de sérieuses questions quant à sa légitimité », note l’opérateur.

Selon ce dernier, si la demande de la justice était maintenue et aboutissait, cela donnerait des pouvoirs « extraordinaires et sans précédent » aux autorités américaines, et cela aurait « un impact désastreux sur les relations commerciales des compagnies américaines avec l’étranger ».

La justice ou les grandes agences du renseignement américaines peuvent solliciter auprès de grands groupes comme Google, Microsoft, Google ou Facebook, des informations relatives à leurs utilisateurs. Leurs demandes doivent cependant avoir une base légale

http://www.jeanmarcmorandini.com/article-322091-microsoft-refuse-de-se-plier-a-une-demande-de-donnees-de-la-justice-americaine.html

Catégories :Actualités, International, Techno

Appel à volontaires pour prendre un aller simple pour Mars

Mars One, société hollandaise à but non-lucratif, a invité lundi des volontaires à soumettre leur candidature pour un aller simple vers la planète rouge en 2022, où ils seront filmés en format téléréalité, a-t-elle annoncé lors d’une conférence de presse à New York.
Le non-retour réduit considérablement le coût de la mission dont la première, avec quatre astronautes, est estimée à six milliards de dollars, ont expliqué sans sourcilier les responsables de Mars One.

 Tout le monde peut être candidat, la seule condition est d’avoir au moins 18 ans et de parler suffisamment bien anglais.

Les principales qualités attendues des candidats sont « leur capacité d’adaptation, la ténacité, la créativité et la compréhension des autres », a souligné Norbert Kraft, le directeur médical de Mars One.
Les quatre premiers volontaires devraient se poser sur Mars en 2023 après un voyage de sept mois. Leur arrivée et leurs premiers pas pour tenter d’établir une colonie sur la planète rouge donnera lieu à une émission de télé-réalité, a expliqué Bas Lansdorp, fondateur de Mars One lors de la conférence de presse.

Suite de l’article sur Le Parisien

Scandale sanitaire : Les gazeuses cancérigènes des CRS

Les députés UMP, l’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant en tête, qui dénoncent depuis dimanche des violences policières «inacceptables» et l’utilisation de gaz lacrymogènes contre des familles et des enfants seraient plus inspirés d’ouvrir une commission d’enquête parlementaire pour savoir pourquoi lesdites forces de Police utilisent des vieux stocks de gaz fortement cancérigènes, en toute connaissance de cause.

En effet, le gouvernement français utilise des stocks, dont l’Union européenne a pourtant interdit l’utilisation depuis le 6 juin 2012. Le règlement 276/2010 de la Commission européenne a en effet interdit la mise sur le marché, la vente et l’utilisation de tout produit renfermant plus de 0,1 % de dichlorométhane (DCM) en poids.

Or, les gazeuses en dotation dans les forces de maintien de l’ordre peuvent contenir jusqu’à 55 % de dichlorométhane (DCM) en poids, selon la composition chimique des produits vendus par les fournisseurs officiels. Il existe actuellement quelques 100.000 gazeuses petites capacités et 20.000 gazeuses grandes capacités en dotation dans l’ensemble des forces de maintien de l’ordre (Gendarmerie, Police).

On comprends mieux pourquoi tout ministre de l’Intérieur défende l’utilisation du gazage (bombe, spray ou grenade) contre les manifestants de droite aujourd’hui ou de gauche demain. Il faut bien  écouler les stocks…

Casque antiémeute, tonfa et bombes de gaz lacrymogène au commissariat de police de Noisy-Le-Grand.

FORTUNE

France : Journalisme au rabais “Made in Tunisie”

26 mars 2013 1 commentaire

Plateforme d’assistance téléphonique, construction automobile, usines textile, etc. A l’heure d’internet, c’est maintenant l’info qui se délocalise. Plusieurs sites d’information locale en France sont en réalité écrits depuis… la Tunisie.

Alerté par des annonces d’emploi publiées par la société Hi-Content, le site Arrêt sur Image a mené l’enquête. “Une agence basée à Tunis travaille en réalité pour plusieurs médias d’information locale en France: Bordeaux.actu.fr, Lyon.actu.fr, et Toulouse.actu.fr“.

Les conditions de travail, elles, relèvent de l’exploitation. “L’agence emploie 25 personnes, qui n’ont pas le statut de journalistes. Ce sont tous des diplômés bac+5 ou +6, diplômés d’économie, de finance, de langues. Aucun d’entre eux n’a jamais travaillé dans la presse“. Les salariés sont payés environ 300 euros par mois, et doivent produire entre 10 et 15 articles par jour.

Un salarié évoque “de l’esclavage moderne. Nous sommes même soumis à des tests de rapidité, et devons écrire 50 mots par minute”. Leur statut est très précaire : “pas de contrat de travail, et on est payés en cash. Si on arrive dix minutes en retard, on est immédiatement virés“.

On trouve une autre annonce signée Hi-Content sur le site de l’ambassade de France en Tunisie

Les mentions légales de ces sites permettent de remonter à la source : “Il s’avère que c’est une filiale d’une entreprise française de régie publicitaire Hi-Media, fondée par l’entrepreneur Cyril Zimmermann“. Ce dernier a été “un des actionnaires historiques de Rue 89, et a fait partie de son conseil de surveillance“. En outre, “la régie Hi-media s’est fait connaître récemment en sortant de son activité de régie et en participant, de manière minoritaire, au rachat du quotidien La Tribune“.

Arrêt sur images pose, finalement, la question essentielle : comment des ‘journalistes’, basés à Tunis, se débrouillent-ils pour fournir de l’information locale à des lecteurs du sud de la France ? La réponse est limpide : “les rédacteurs sont abonnés à toutes les newsletters institutionnelles : préfecture, mairie, communauté de communes. Une solution économique, même si les informations ne sont pas de toute première fraîcheur“.

Mais surtout, “on pompe tous les sites d’actu locaux“, avoue candidement un salarié. Les rédacteurs “puisent leurs infos dans l’ensemble des titres de presse quotidienne régionale”, (la Dépêche du midi pour Toulouse, le Progrès pour Lyon, Sud Ouest pour Bordeaux, les rédactions de 20 minutes de chacune de ces villes, mais aussi les médias radios et télévisés). Des sites similaires sont en projet sur les villes de Caen, Nice et Paris.

Le site I-PreSs publiait le mois dernier Le Low Cost, un coup bas pour le journalisme, une enquête sur les phénomènes de délocalisations dans le journalisme en général, et l’entreprise Journatic en particulier. La réalité rattrape la (science-)fiction. Ça fait très peur.

« Journatic, c’est le genre de respectable entreprise capable de remplir les pages locales de 300 titres de presse américains en faisant bosser depuis Manille une poignée de journalistes freelance philippins ».

Le pionnier d’une nouvelle presse low-cost qui réduit les salaires de ses employés – et la qualité de ses articles – pour prospérer. Pour mieux comprendre comment des pigistes philippins, ukrainiens, ghanéens ou russes alimentent le Chicago Tribune ou le Houston Chronicles en articles sur le dernier carambolage du coin.

Le maître-mot de Journatic pour être moins cher que les autres, c’est la rationalisation des coûts. Brian Timpone, le jeune quadragénaire sympathique qui dirige l’entreprise susurre ce mot doux à l’oreille des journaux américains depuis 2009. Beaucoup ont déjà succombé aux charmes de la formule all inclusive de Journatic: informatiser la collecte d’infos et sous-traiter la rédaction des articles dans des pays à bas salaires.

Il faut briser tout de suite le fantasme, Journatic n’a pas (encore) créé de logiciel assez performant pour écrire seul un article de A à Z.

L’entreprise emploie tout de même 150 personnes dans le monde entier, dont une cinquantaine sur le sol américain. Cette escouade est chargée de cartographier l’information des villes couvertes par les clients de la boîte. Elle répertorie sur le terrain et sur la toile tous les contacts qui pourraient faire remonter l’information : bars, clubs de sport, agences immobilières, institutions publiques. »

Des robots-journalistes ?

« Une fois entrées dans la base de données, les infos de ces contacts sont traitées par un logiciel. Sommet du raffinement, il peut les classer, les recouper et les agréger dans 700 modèles d’articles préconçus. Ces squelettes sont alors envoyés par mail aux journalistes disséminés sur la planète, qui empochent entre 2 et 6 $ pour un article simple et jusqu’à 12 $ pour un article nécessitant un appel téléphonique.

Une fois rédigés, les textes sont renvoyés aux correcteurs américains. […] Sur ce modèle, Brian Timpone est parvenu à séduire 300 journaux dans tout le pays. Journatic produit […] plus de 5.000 articles chaque semaine. […] »

L’un des rédacteurs en chef de Journatic, Mike Fourcher, a démissionné en juillet 2012. Il s’explique : « Le modèle de l’entreprise défaille quand il tente de traiter les informations locales comme s’il s’agissait de traiter des données. Inévitablement, quand vous devez répartir le travail d’une équipe de plus en plus éloignée, vous brisez les traditionnelles relations de confiance qui existent entre les reporters et les secrétaires de rédaction, jusqu’à ce qu’ils soient implicitement découragés d’accomplir un travail de haute qualité, et cela dans un souci d’efficacité, pour augmenter ce que vous produisez et faire plus d’argent. (…)

De plus, toutes les décisions sont prises par les fondateurs, sans même consulter les cadres et les anciens de l’entreprise, qui représentent pourtant à eux seuls presque 100 ans d’expérience dans le journalisme. »

Brian Timpone, patron de Journatic, nie en bloc. Et son initiative fait des petits… « Narrative Science a créé un logiciel capable de produire tout seul des articles de sport et de finance en deux minutes, et le groupe Gatehouse Media se lance aussi dans la « production assistée par ordinateur ». »

Fortune via Le Monde et I-PreSs via l’excellent blog Au Bout de la Route

Mali : jeu vidéo pour jihadistes en herbe

Jeu vidéo mis en ligne par des membres d'un forum islamiste. Jeu vidéo mis en ligne par des membres d’un forum islamiste. © Capture d’écran.

Le « design » n’a rien de moderne et, en terme de graphisme, on se croirait revenu vingt ans en arrière. Mais, côté politique, c’est sans doute une première. Créé par des utilisateurs d’un forum fréquenté par des jihadistes, un jeu vidéo vous propose de vous plonger dans la guerre au Mali. Objectif : détruire des avions français.

On est loin de la cyber-guerre. Loin également des jeux vidéo ultra-réalistes qui remplissent les journées, et les nuits, de beaucoup d’adolescents. Les « créateurs jihadistes » ont encore du chemin à faire. Cependant, ils ont lancé leur premier jeu vidéo, via le « Ansar Al-Mujahideen Arabic Forum » (AMAF), fréquenté par les milieux islamistes radicaux, notamment liés à Al Qaïda.

Le principe est simple : le « frère musulman » se retrouve dans la peau d’un combattant d’Al Qaïda, pilote de chasse chargé, une fois qu’il a cliqué sur le bouton « Play », de « repousser l’offensive des Français contre les musulmans du nord du Mali ». Plus concrètement, l’objectif est limpide : abattre le plus d’avions français que possible, en évitant les missiles qui cherchent à le détruire.

« Same player try again » ?

Un Français abattu rapporte des points, un projectile reçu en fait perdre. Et si le score, qui s’affiche en anglais, atteint zéro, pas d’inquiétude… Le message suivant s’affiche : « Félicitations, vous êtes devenu un martyr ».

Jeune Afrique

Le Jeu

Skype tient à sa discrétion en France

Le ser­vice de téléphonie sur Internet s’affranchit des règles de contrôle qui s’appliquent aux opérateurs téléphoniques.

Les conversations Skype continuent d’échapper aux grandes oreilles de la ­France. Malgré plusieurs relances, le ser­vice de téléphonie sur Internet refuse de respecter la loi. Les services de police ne peuvent pas se brancher sur le réseau de Skype.

Le Figaro

Rude Baguette ( en anglais)

Obama n’a pas le droit d’assassiner des Américains

Après avoir tergiversé pendant des semaines, le ministre américain de la Justice Eric Holder s’est vu récemment obligé d’affirmer en toute solennité que l’administration Obama n’entendait pas s’arroger « le droit de tuer par drone des citoyens américains sur le territoire national, à condition qu’ils ne soient pas directement impliqués dans des opérations de combat. »

Cet épisode n’est pas sans rappeler ce dont avait prévenu Jacques Cheminade lors de sa campagne présidentielle de 2012, à propos des assassinats de civils par drone par Barack Obama.

C’est dans ce contexte que le 8 mars 2013, Rand Paul, Sénateur Républicain du Kentucky, a procédé à une obstruction parlementaire (filibuster) pour retarder le plus possible la nomination du nouveau patron de la CIA : John Brennan, en charge de la politique des assassinats ciblés par drone. En effet, la question sur le droit de tuer par drone des citoyens américains sur le territoire national, posée à l’origine par la Sénateur Rand Paul il y plusieurs semaines, avait amené Holder à répondre le 4 mars de manière ambiguë, qu’il jugeait la question hypothétique mais que néanmoins « il est possible, je suppose, qu’on puisse imaginer des circonstances exceptionnelles où il serait nécessaire et conforme à la Constitution américaine et aux lois en vigueur, que le Président autorise l’emploi de la force militaire létale sur le territoire des Etats-Unis ».

La nature supra-partisane de ce combat

Le Sénateur Rand Paul a ainsi tenu un discours d’obstruction parlementaire pendant 13 heures d’affilées, aidé par quelques sénateurs républicains et… un sénateur démocrate : Ron Wyden.

L’intention de ce filibuster bi-partisan est de premier ordre, puisque lors de sa participation à ce filibuster, le Sénateur Démocrate de l’Oregon Ron Wyden a clairement expliqué que l’enjeu était de faire émerger un nouveau parti politique qui se situe au-delà des lignes traditionnelles: « Je nous appelle nous-mêmes le mouvement de la séparation des pouvoirs, où nous affirmons que le président a des pouvoirs colossaux dans le domaine de la sécurité nationale, mais que ces pouvoirs ne sont pas sans entraves. »

Puis, lors d’une interview sur CNN le lendemain, le sénateur démocrate de l’Oregon a donné son total soutien à l’effort d’obstruction parlementaire menée par le Sénateur Rand Paul. A la question du journaliste : « Vos collègues vous ont-ils reproché ce mouvement de votre part ? » Wyden a répondu : « Pas vraiment, non… car je pense qu’il y a un sens, qu’il y a un nouveau mouvement politique qui est en train de naitre dans notre pays, qui ne tient plus compte des lignes des partis […]. »

Rand Paul a lui  aussi souligné la nature supra-partisane de ce combat, en affirmant sur Fox News le 8 mars: “Quatre démocrates sur cinq, ce qui est beaucoup à mes yeux, sont venus me voir après coup, disant qu’ils étaient d’accord sur ce que j’avais dit et qu’ils en appréciaient l’esprit, le zèle. Et vous voyez, ça a été un véritable compliment pour moi, que de voir des gens qui sentent que je me bats pour une cause bien plus grande que la simple partisannerie. »

Holder a finalement dû concéder dans une lettre laconique, dans la nuit de mercredi, que ce droit de tuer par drone des citoyens américains sur le territoire national n’existait pas. « Cher sénateur Paul : il est venu à mon attention que vous avez maintenant posé une question supplémentaire : ’Le Président a-t-il l’autorité d’utiliser un drone armé pour tuer un américain sur le territoire américain, à moins qu’il ne soit directement impliqué dans des opérations de combat ?’ La réponse est non. »

Même si la nomination de John Brennan a été entérinée par le Sénat par un vote de 63 contre 34 sans que les questions embarrassantes sur son rôle à Benghazi et dans le transfert d’armes de la Libye vers la Syrie n’ait été soulevée, l’administration Obama s’est enfin vue obligée, pour la première fois, de renoncer, dans des conditions humiliantes, au droit de tuer des citoyens américains sans la moindre forme de procès.

JOL Press

(Ndlr : Article  traduit avec les pieds par la source! Néanmoins, rien ne vous interdit de faire une recherche :  » President Obama gives himself permission to kill« )